La crise du COVID19 a engendré 3 phénomènes qui mettent en difficulté commerçants, restaurateurs et producteurs locaux.
- La fermeture des commerces « non essentiels » dont la difficulté est évidente.
- Le confinement de la population qui créé des difficultés y compris pour les commerces essentiels encore ouverts, nous consommons moins, nous n’osons plus sortir…
- Et enfin la fracture du réseau de distribution traditionnel pour les producteurs locaux qui ne peuvent plus fournir les restaurants faute de combattants…
Toute cela est évidemment dramatique, et très honnêtement il n’y a pas de solution miracle à cette situation si ce n’est la patience et l’espoir que cela se termine le plus rapidement possible.
Mais tout de même, cette crise nous invite à réfléchir sur la problématique de continuité d’une activité de proximité. Bien entendu, nous ne connaitrons pas un tel marasme tous les ans, espérons-le en tout cas. Mais il y a d’autres situations pour lesquelles la continuité d’un commerce ou d’un service peut s’avérer fort utile, et je ne parle pas que de continuité temporelle mais aussi de continuité géographique ou physique. La vraie question à se poser est bien :
Comment puis-je continuer à servir mes clients en toutes circonstances pour eux ou pour moi ?
Si ma boutique est inondée ou si la neige empêche d’y accéder ?
Si un client se casse une jambe et ne peut plus se déplacer ?
Si moi-même, je connais un problème de mobilité temporelle ?
Il y a surement de nombreuses réponses à cela. En cette période du COVID19, de nombreuses initiatives destinées à aider les producteurs à écouler leur marchandise voient le jour.
La Région Nouvelle Aquitaine via l’AANA lance cette semaine sa plateforme : https://plateforme.produits-locaux-nouvelle-aquitaine.fr/
Des paysans basques lancent leur propre plateforme Lekuoka : https://www.lekukoa.com/
Le journal Sud-Ouest lance également sa plateforme Course contre la montre : https://coursescontrelamontre.fr/
En région Centre, la préfecture, la région et la chambre d’agriculture s’associent pour lancer également leur plateforme : https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/coronavirus-plateforme-lancee-30-mars-aider-agriculteurs-consommateurs-centre-val-loire-1807772.html
Et ce ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres… ça vient compenser l’impréparation des commerçants dont les causes sont nombreuses, c’est vraiment super même si c’est un peu en réponse à l’arrache à une situation donnée et il faut souhaiter que cela fonctionne.
Au passage, je regrette un peu que l’on ne s’appuie pas plus sur des solutions existantes, je pense en particulier à Ma Ville Mon shopping, membre de la French tech Pau Béarn… fin de la parenthèse, c’est un grand classique de la startup nation.
Signalons également une initiative originale de bordelais de CibleR, des spécialistes de la promotion, qui lancent le site Sauve ton commerce, Le principe est simple, mais sa mise en oeuvre plus complexe. Le consommateur achète dés maintenant chez ses commerçants et obtient un bon solidaire valable à la réouverture, quand tout ira mieux…
Ayant travaillé sur une plateforme ecommerce à destination des petits commerçants et des agriculteurs, nous connaissons parfaitement la difficulté d’un tel exercice et nous avons pu nous faire une religion sur le sujet.
Il est très clair qu’en sortie de crise, chaque professionnel devra réfléchir à sa stratégie digitale. Personne ne deviendra Amazon, mais plutôt que de râler en permanence sur Amazon chacun devra prendre le taureau par les cornes.
Mais le yakafokon, ça va un temps, alors je vais vous donner un point de vue un peu engagé (nuançons la protée de cet engagement 😉 ).
Chaque commerçant devrait avoir sa propre boutique de secours et de proximité. Pas un truc au design et aux fonctionnalités incroyables à 10000 ou 20000 € mais un outil lui permettant à minima de :
- mettre en ligne très simplement son « catalogue » produit pour en permettre la visualisation aisée par ses clients distanciés socialement 😉
- proposer un mode de paiement en ligne ou à la livraison
- proposer un mode de livraison ou de click and collect
Et c’est tout.
Pour compléter 3 évidences à ne pas oublier :
- Avoir son propre eshop, éventuellement partagé avec quelques voisins du quartier, mais surtout un outil qui m’appartient et qui m’évite toute dépendance à une plateforme (ce qui ne m’empêche pas de vendre sur d’autres espaces).
- Faire un travail d’information et d’éducation dans sa boutique physique, toute l’année, auprès de ses clients pour que ceux-ci est la pleine connaissance de cette extension en cas de besoin.
- Toute ceci n’empêche en rien d’avoir un projet plus ambitieux peut vous emballer (parce que vous avez des produits fantastiques qui pourraient envahir le monde…), au contraire cela constitue un bel entrainement. Toutefois un projet plsu ambitieux nécessite une autre démarche : publicités, webmarketing, design etc etc… et ce n’est pas ke sujet de ce post.
Pour terminer, tout cela ne coute que quelques euros mais nécessite un peu de connaissances. Nous avons développé il y a quelques mois un atelier formation sans trop le pousser par manque de temps.. Quelle erreur 😉
Mais nous allons nous rattraper.
Pour commencer, j’invite les commerçants, artisans, producteurs haut-béarnais, béarnais, souletins confinés ou pas, en détresse ou pas 😷 à une web conférence gratuite d’une heure durant laquelle je vous présenterai ma recette pour créer seul votre e-shop de proximité de secours pour seulement quelques dizaines d’euros. 🎯💵
Quand : le 7 avril à 9h (d’autres sessions seront organisées)
Bien entendu en une heure nous ne pourrons que balayer rapidement ce que nous faisons habituellement en formation (voir ici : https://tanu.digital/…/creer-votre-boutique-en-ligne-d…/) durant une journée mais vous aurez tous les ingrédients de ma recette si l’envie vous prend d’essayer de vous lancer seul dans ce projet. 🛒
⚠️⚠️⚠️ Pas de grands concepts fumeux et que des choses accessibles financièrement ET techniquement.
Inscription gratuite ici :