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Faut-il gérer ses réseaux sociaux pros à la manière « Tire sur mon doigt » ?

Dans le commerce, le marketing ou la communication il faut s’exposer, rester dans son coin à attendre tranquillement n’est jamais une bonne idée… et s’exposer c’est toujours un peu casse gueule… c’est un fait et on y peut rien…

L’histoire regorge de naming raté, d’enseigne bringuebalante ou de message à côté de la plaque…

C’est le risque de l’exposition, amplifier par le web et les réseaux… Et le risque zéro n’existe pas…

Mais ce n’est pas une raison pour s’auto ridiculiser… Les réseaux sociaux sont devenus un terrain de jeu incontournable pour les marques. Mais entre les défis dansants sur TikTok, les mèmes bancals sur Facebook et les tentatives désespérées de « virilité » sur Instagram, beaucoup de professionnels – artisans, commerçants, PME, voire grandes entreprises – perdent leur crédibilité en cherchant à tout prix à séduire. L’humour, la gravité, le sérieux, voire l’ennui bien assumé, peuvent être des leviers puissants. Le ridicule, lui, ne vend rien. Il détruit.

L’humour fait vendre… mais pas n’importe comment

Une étude du Journal of Marketing (2021) le confirme : les contenus humoristiques génèrent 20 % d’engagement en plus que les posts classiques. Exemple : l’entreprise Blendtec, devenue virale avec sa série Will It Blend? où un mixeur pulvérise des iPhone. Leur humour absurde, mais aligné sur leur identité (« notre produit est solide »), a boosté leurs ventes de 700 %.

Mais l’humour n’est pas une formule magique. Pour fonctionner, il doit refléter l’ADN de la marque. Une boulangerie artisanale qui parodie des influenceurs mode en faisant des tutos « croissant VS baguette » avec des effets spéciaux douteux ? C’est drôle… ou désastreux si cela éclipse la qualité des produits.

 

Quand l’humour vire au ridicule : les pièges

  • Le mimétisme maladroit : Copier les tendances sans les adapter à son secteur. Un plombier qui tente le Renegade Dance sur TikTok en oubliant de montrer son expertise il ya des chances que 80 % des commentaires demandent « Mais réparez-vous des fuites ? »
  • Incompréhension des références : L’humour en ligne repose souvent sur des références culturelles partagées. Un contenu humoristique peut échouer si l’audience ne possède pas le même socle de connaissances. Ce décalage crée une frontière entre ceux qui comprennent la blague et ceux qui sont exclus, ce qui peut nuire à l’engagement visé.
  • Inadéquation générationnelle : L’humour en ligne est particulièrement sensible aux différences générationnelles. Ce qui fait rire les adolescents peut laisser les adultes perplexes, et vice versa. Les marques doivent être conscientes de ces écarts pour éviter de paraître déconnectées ou maladroites.
  • Mauvaise compréhension de l’audience cible : Utiliser l’humour sans bien connaître son public peut conduire à des contenus qui ne résonnent pas avec la personnalité et les valeurs de l’audience visée. Cela peut non seulement faire un flop, mais aussi nuire à l’image de marque.
  • Attirer la mauvaise audience : Un contenu humoristique peut générer beaucoup de vues et de réactions sans pour autant s’intégrer dans la stratégie globale de la marque. Faire rire pour faire rire risque d’attirer une audience non qualifiée, moins intéressée par les produits ou services proposés.
  • Difficulté d’adaptation au format : Certaines personnes, bien que drôles dans la vie réelle, peuvent avoir du mal à adapter leur humour aux codes spécifiques des réseaux sociaux. Les contraintes de format et les pratiques dominantes sur chaque plateforme influencent la façon de faire de l’humour en ligne.
  • L’oubli de l’authenticité : Quête effrénée du buzz (Dans la course aux likes et aux partages, les créateurs de contenu peuvent sacrifier leur authenticité au profit de l’humour facile ou provocateur. Cette approche risque de nuire à la crédibilité et à l’image de marque à long terme), imitation excessive (En essayant de reproduire des formats humoristiques populaires, les utilisateurs peuvent perdre leur voix unique et authentique), déconnexion de la réalité : qui peut éloigner les créateurs de contenu de leur véritable personnalité et de leurs valeurs, pression de la mise en scène qui peut conduire à une forme d’inauthenticité, où l’on cherche constamment à paraître drôle plutôt qu’à être soi-même, exploitation des vulnérabilités (Certains contenus humoristiques, comme les « pièges à boomers », exploitent les vulnérabilités émotionnelles de certains groupes d’utilisateurs, ce qui va à l’encontre d’une approche authentique et éthique de l’humour)

La gravité et le sérieux : des atouts sous-estimés

Le ridicule naît de l’excès, pas de la simplicité. Prenez Patagonia : leurs posts sur l’environnement sont graves, engagés, et pourtant leur communauté est ultra-fidèle. Ils n’hésitent à parler d’activisme comme raison d’être de leur entreprise. L’engagement, un autre sujet un peu casse tête à traiter un de ces jours 😉

Même l’« ennui » peut séduire s’il apporte de la valeur. Un comptable qui explique calmement la réforme des retraites via des infographies claires ? C’est moins glamour qu’un meme, mais cela construit une autorité durable.

 

Comment éviter le ridicule ? 3 pistes concrètes

  • Connaissez votre « pourquoi » : Avant de poster, demandez-vous : « Cela sert-il mon expertise ? » Un chocolatier doit-il imiter un streamer Twitch ? Non. Mais partager l’histoire d’un cacao éthique, oui.
  • Collaborez avec des créateurs : Les professionnels du divertissement social existent. Une étude Hootsuite (2023) révèle que les posts co-créés avec des influenceurs sectoriels ont 2,5 fois plus de portée.
  • Assumez votre niche : Le B2B ne nécessite pas de danses. LinkedIn regorge de succès basés sur le sérieux : témoignages clients, études de cas détaillées, réflexions métier.

 

La dignité peut être la nouvelle viralité

Les réseaux sociaux ne sont pas un cirque où il faut se jeter en pâture pour exister.

L’humour, oui, mais stratégique. La gravité, oui, si elle traduit des valeurs. Et parfois, un peu de « boring content » vaut mieux qu’une vidéo cringe qui hantera vos collaborateurs pendant des années.

Professionnels, vous valez mieux qu’un numéro de clowns : misez sur l’authenticité, pas sur le ridicule. Il est temps de cesser de confondre buzz et ridicule. Concentrez-vous sur la création de contenu de qualité qui apporte de la valeur à votre audience. C’est ainsi que vous construirez une présence en ligne durable et respectée.

 

Bonus : Quels sont les pièges courants des vidéos humoristiques sur les réseaux sociaux ?

Les vidéos humoristiques sur les réseaux sociaux peuvent être un outil puissant pour engager votre audience, mais elles comportent également plusieurs pièges courants à éviter :

  1. Manque de sensibilité culturelle : Ce qui est drôle dans une culture peut être offensant dans une autre. Il est crucial de comprendre les nuances culturelles de votre audience cible.
  2. Aborder des sujets sensibles : Les blagues sur la politique, la religion ou les stéréotypes peuvent rapidement devenir controversées. Il est préférable de se concentrer sur des thèmes universels et des situations quotidiennes.
  3. Humour forcé ou inauthentique : L’audience peut facilement détecter quand une marque essaie trop fort d’être drôle, ce qui peut nuire à la crédibilité.
  4. Mauvaise compréhension de l’audience : Un contenu humoristique qui ne correspond pas aux goûts ou aux valeurs de votre public cible peut créer une dissonance.
  5. Timing inapproprié : L’humour peut être mal perçu s’il est utilisé dans un contexte inapproprié ou pendant une période sensible.
  6. Banalisation de problèmes sérieux : Même avec de bonnes intentions, l’humour qui minimise des problèmes importants peut être perçu comme insensible.
  7. Violation du droit du travail : Comme dans le cas de l’application Gigi, où une vidéo montrant des pratiques de travail discutables a provoqué un bad buzz.
  8. Humour noir mal dosé : Ce type d’humour est particulièrement délicat et peut facilement choquer ou offenser s’il n’est pas bien maîtrisé.
  9. Caméras cachées mal conçues : Bien que potentiellement virales, les caméras cachées peuvent backfire si l’expérience vécue par les personnes piégées est mal perçue.
  10. Surexploitation des mèmes : Bien que populaires, les mèmes doivent être utilisés avec précaution pour éviter de paraître déconnecté ou d’enfreindre des droits d’auteur.

Pour éviter ces pièges, il est essentiel de bien connaître votre audience, de tester votre contenu avant de le publier à grande échelle, et de rester attentif aux réactions de votre public. L’humour dans les réseaux sociaux doit être manié avec soin pour divertir sans offenser et engager sans exclure.

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