La culture (générale) numérique

TANu est une plateforme destinée à aider les personnes à acquérir une bonne culture numérique, et non, comme il nous l’est parfois reproché, un outil d’acquisition de compétences techniques telles que la programmation, le SEO ou encore la rédaction web.

Ce fut un choix parfaitement conscient dès la création du service. Nous partions alors de l’idée que pour réussir son adaptation au numérique (sa transformation digitale en langage médiatique), en préalable à toute démarche de transformation, de formation ou d’acquisition d’outil numérique, une entreprise doit se préoccuper du niveau de culture générale de ses salariés et s’assurer que ses équipes sont en mesure de comprendre le monde numérique : ses acteurs, ses personnages clés et leur philosophie, les règles du jeu, le vocabulaire, etc…

 

Aider l’entreprise à innover

D’un point de vue de l’entreprise, il s’agit d’aider les salariés, ou les candidats, à se construire une culture générale numérique pour être en mesure, non pas de subir les projets de transformation numérique, mais bien de les initier. Avec leur connaissance de l’entreprise et une culture générale numérique développée, vous n’êtes pas à l’abri que beaucoup d’entre-eux aient de bonnes idées. Ainsi avec une bonne connaissance des services et des technologies disponibles à l’extérieur de l’entreprise, ils deviennent capables de passer de l’idée à sa mise en oeuvre finale… Car développer une culture numérique dans l’entreprise c’est aussi s’ouvrir vers l’extérieur et encourager à l’action en cassant les silos.

 

Aider les collaborateurs à se réinventer

Il est indéniable que les avancées technologiques telles que l’IA ou la blockchain vont (et ont déjà commencé) au mieux modifier en profondeur de nombreux métiers, au pire les ranger dans la longue liste des métiers disparus de nos ancêtres dont on pourra admirer l’élégance sur de vieilles photos jaunies. Alors d’accord, des métiers vont disparaitre et de nouveaux vont apparaitre et on va considérer que tout le monde va s’y retrouver, soyons optimistes, nous ne sommes pas là pour disserter sur l’impossible retour au plein emploi, ni le recours à un revenu universel…

Mais pour que tout le monde s’y retrouve, encore faut-il être capable d’anticiper et de s’adapter aux évolutions d’un métier, son métier… Pour les plus jeunes, les générations Y (et encore) mais surtout C (je préfère à Z), pas de soucis ! En théorie ils seront formés en conséquence, leur culture numérique se construit de manière naturelle; ils arrivent donc sur le marché de l’emploi avec les armes adaptées (optimiste je vous dis…). Pour les plus anciens, les X, ceux qui ne sont pas gâtés par la vie après avoir subi la crise pétrolière, l’arrivée du numérique et qui vont maintenant devoir se farcir Neo et et ses amis, c’est une autre paire de manches. Un effort particulier doit être fait pour eux, et par eux, en matière de formation, de reconversion ou d’adaptation. Le rapport Villani sur l’IA l’a d’ailleurs parfaitement mis en lumière. La réforme de la formation professionnelle, présentée durant l’été, va d’ailleurs dans le sens de l’histoire en responsabilisant les salariés dans la construction de leur propre parcours de formation tout au long de leur vie professionnelle. TANu s’inscrit parfaitement dans ce mouvement en permettant aux collaborateurs un diagnostic, une auto formation et une évaluation pour se construire une culture numérique indispensable.

 

Résister et se protéger

Je vous l’accorde, ce sous-titre aux accents un peu belliqueux est un tantinet exagéré.  Depuis quelques mois et en particulier l’affaire Cambridge Analytica, les géants du numérique sont dans la tourmente. Il était temps et, entre nous, on ne va pas les plaindre. Chez TANu, nous n’avons de cesse d’insister sur la nécessité de ne pas trop en donner à ces entreprises. Nous nous sommes indignés, un peu, quand en janvier 2018, Google et Facebook ont annoncé vouloir former les français au numérique. Nous nous sommes interrogés quand Amazon a lancé Amazon Go en expliquant que l’emploi ne serait pas impacté

Bref il nous semble important que chacun puisse se distancier un peu des GAFA, NATU ou autres BATX…

  • en apprenant pourquoi nos données sont si importantes pour ces entreprises et comment elles les collectent, et pas seulement Facebook comme le montre cette enquête concernant Google, et donc que s’en prémunir nécessite beaucoup de vigilance.
A dormant, stationary Android phone (with the Chrome browser active in the background) communicated location information to Google 340 times during a 24-hour period, or at an average of 14 data communications per hour. In fact, location information constituted 35 percent of all the data samples sent to Google. Google data collection research – Douglas C. Schmidt – Lire toute l’étude
  • en comprenant que ces entreprises, et leurs dirigeants, voudraient court-circuiter les états qu’elles jugent inefficaces, faisant ainsi peser une menace sur les démocraties.
« Peter Thiel, “c’est” la Silicon Valley. Ses idées sont largement partagées par une poignée de personnes brillantes qui veulent prendre les décisions toutes seules, diriger le monde et remplacer toutes les institutions » « Peter Thiel, l’homme qui voulait achever la démocratie » Usbek et Rica (17/07/2018) Lire la suite de cet article
  • en étant conscient que ce n’est ni à Google, ni à Facebook, pour ne citer qu’eux, de former les Français au numérique, à leur numérique, et que nous devons donc être d’une vigilance extrême vis à vis de leurs propositions sans toutefois les rejeter car ces groupes sont quand même des acteurs incontournables.
« Google ne paie rien aux universités, qui lui offrent donc gentiment leurs amphis, leur communication, leurs infrastructures et le temps de cerveau de leurs étudiants. Et un peu de leur âme aussi », attaque Olivier Ertzscheid « Des formations au numérique dispensées par Google à l’université font débat » Le Monde (05/03/2018) Camille Stromboni Lire la suite de cet article

Une bonne culture numérique, cela sert aussi à ne pas être aveugle et à ne pas hésiter à se tourner vers des alternatives pour garder un peu d’indépendance vis à vis de ces géants.

C’est aussi cela que nous allons essayer de mieux mettre en avant avec TANu, à notre petite échelle.